Les quatre savoirs à activer et combiner pour réussir

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  • Date: mar. 0
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Réussir, c’est réaliser, obtenir ce que nous souhaitons et devons "être, "faire" et "avoir". A chacun dans sa vie personnelle de définir ses propres critères de réussite. La vie professionnelle nous en impose aux niveaux des missions à remplir et des résultats à produire. Or, dans un cas comme dans l’autre, la réussite suppose l’activation et la combinaison de quatre savoirs, c’est ce que nous présentons ci-dessous.

LE SAVOIR COGNITIF

C’est le domaine de la connaissance et de l’information. Longtemps, il a été considéré comme « la clé » de la réussite. Croyance fortement répandu hier, beaucoup moins aujourd’hui : « un bon diplôme t’ouvriras les portes de l’emploi et de la réussite professionnelle ». Combien de jeunes diplômés sont aujourd’hui au chômage ! Combien de diplômés végètent à des postes de peu d’intérêt ! Le diplôme et plus largement les connaissances que nous avons constituent une fraction de notre capital de réussite mais pas sa totalité, loin s’en faut. Cela étant, dans notre monde de « l’économie de la connaissance », il nous faut veiller tout au long de notre vie à enrichir et actualiser ce capital pour rester dans le coup de la société et de l’économie. Voici quelques pistes pour activer efficacement ce premier domaine du savoir.

-        Se tenir informé (lecture, internet, réseaux sociaux et professionnels, conférences…)

-        Continuer à apprendre (stages, certifications, groupe d’échanges d’expériences….)

-        Se délester des informations et connaissances devenues obsolètes

-        Capitaliser sur ses expériences, ses réussites, apprendre aussi de ses échecs

-        Etre ouvert, à l’écoute, à l’observation

-        Se confronter aux autres, échanger, réfléchir et chercher avec

-        Avoir des champs d’intérêt variés pour mieux s’ouvrir à la complexité du monde et au fonctionnement systémique

-        Identifier ses filtres (valeurs, croyances, opinions, à priori…) qui peuvent entraîner des distorsions, des exclusions ou une focalisation excessive dans la captation et le traitement des informations

-        S’entraîner à activer ses différents registres sensoriels (visuel, auditif, kinesthésique, olfactif, gustatif) pour enrichir sa perception du monde et capter le plus d’informations possible

-        S’apprendre à trier et hiérarchiser les informations

LE SAVOIR-ETRE

Le savoir-être renvoie à nos compétences émotionnelles : connaissance de soi, gestion de soi, motivation, empathie, relation aux autres. Aujourd’hui, ces compétences sont tout à fait essentielles en entreprise. Nombre de savoir-faire intègrent des compétences émotionnelles. Elles renvoient très concrètement à des choses comme :

-        comment nous communiquons

-        comment nous collaborons avec les autres

-        comment nous nous intégrons à une équipe

-        comment nous exerçons un leadership

-        comment nous gérons nos émotions

-        comment nous gérons un conflit

-        comment nous nous motivons

-        Etc….

Voici quelques pistes pour activer ce deuxième domaine du savoir.

-        Bien se connaître, c’est-à-dire : 

o      prendre conscience des émotions que l’on produit, identifier celles que nous ressentons le plus souvent

o      connaitre l’effet que nos émotions ont sur notre relation à nous-mêmes, sur nos relations avec les autres, sur notre travail et sur notre performance

o      identifier les pensées et les situations qui génèrent les situations de trouble émotionnel et de stress

o      conscientiser ses forces/atouts, ses faiblesses, son potentiel et ses limites personnelles

o      favoriser les feed-back provenant de nos différents partenaires de travail

-        Se gérer pour bien se maîtriser, c’est-à-dire :

o      savoir identifier l’irruption des émotions et des impulsions perturbatrices (peur, colère, vexation, surprise…) ainsi que du stress

o      s’entraîner à maîtriser ses émotions perturbatrices et le stress : garder son calme, rester positif, penser clairement et rester concentré

o      rester authentique, pour établir des relations basées sur la confiance

o      reconnaître ses propres erreurs et en faire une source d’apprentissage

o      être fiable : mesurer et tenir ses engagements

o      être ouvert aux nouvelles idées

o      miser sur la réussite à long terme et pas seulement sur les résultats immédiats

o      s’entraîner à réfléchir avant d’agir pour éviter les décisions impulsives

 

-        Connaître ses sources de motivation pour s’auto motiver, c’est-à-dire :

o      clarifier ce qui compte pour nous ; ce que nous souhaitons que notre travail nous apporte. Qu’est-ce qui nous fera dire que nous avons réussi 

o      être axé sur les résultats, avec une exigence de réussite et de qualité dans ce que l’on entreprend

o      être capable de se fixer des objectifs exigeants et de prendre des risques calculés

o      combattre et dépasser ses doutes par une recherche constante d’informations et de méthodes pour réussir

o      s’entraîner à prendre des initiatives

o      identifier et saisir les opportunités

o      cultiver son optimiste, c’est-à-dire travailler avec l’espoir de réussir plutôt qu’avec la crainte d’échouer

-        Etre empathique, prendre conscience des autres, c’est-à-dire :

o      par son écoute, son observation et son attention, capter les signaux émotionnels émis par les autres

o      faire preuve de sensibilité et comprendre le point de vue des autres

o      rechercher et identifier les besoins et les préoccupations des autres

o      entretenir des rapports cordiaux et respectueux avec des personnes de milieux variés et de cultures différentes

o      rejeter les préjugés et l’intolérance

o      faire preuve de sens politique, pour déchiffrer les rapports humains et politiques invisibles, implicites au sein d’une organisation

o      savoir interpréter lucidement les relations de pouvoir essentielles et les réseaux d’influence qui comptent au sein d’une organisation 

-        Développer ses compétences relationnelles et son habilité sociale, c’est-à-dire :

o      savoir écouter avec bienveillance et intérêt, même si ce qui est exprimé par les autres est contraire à nos opinions, à nos croyances, à nos valeurs (ce qui ne veut pas dire approuver)

o      adapter son discours, ses arguments à la personnalité de ses interlocuteurs, à leurs attentes, au contexte…

o      adresser des messages clairs adaptés au langage et au cadre de référence de ses interlocuteurs

o      faire des demandes précises et s’assurer de la compréhension des autres pour éviter tout malentendu

o      communiquer, en étant au moins aussi attentif à la forme, au langage non verbal (geste, regard, posture, ton….) qu’au contenu

o      être modeste, mais faire preuve d’une affirmation de soi sereine, sans recourir à l’attaque, à la menace, au chantage, à la dévalorisation des autres, et sans se transformer en paillasson

o      identifier les sources de conflit potentiel ; clarifier les désaccords et s’efforcer de les désamorcer

o      si besoin est, savoir accepter des concessions mutuelles, équitables et travailler à la recherche de solutions où chaque partie est gagnante

o      savoir travailler en équipe, créer une synergie en définissant des buts communs ; communiquer enthousiasme et dynamisme à ses coéquipiers et à ses partenaires

o      être généreux

o      savoir être drôle, faire preuve d’humour et notamment savoir rire de soi

LE SAVOIR-FAIRE

C’est ce qui dans le monde professionnel correspond à la compétence métier. Je peux connaître le plan comptable par cœur (savoir cognitif) et ne pas savoir tenir une comptabilité : passer les écritures, solder un compte, établir un compte de résultats…. (savoir-faire/compétence métier). Ce savoir-faire, cette compétence peut se définir comme étant la capacité  à faire, produire, réaliser… un résultat, si possible le résultat attendu. C’est cette capacité à faire qui intéresse l’entreprise. Pour être certain de maîtriser une compétence, pas d’autre moyen que de la mettre en œuvre et d’apprécier si le résultat produit correspond au résultat attendu.  D’où l’importance des stages pratiques et de l’emploi. Combien de jeunes ont tant de mal à trouver un premier emploi car on leur reproche ce manque de pratique et d’efficience immédiate. Voici quelques pistes pour activer ce troisième domaine du savoir :

-        se former de manière pratique, passer à la mise œuvre concrète

-        faire, s’entraîner (pour être durable, une compétence doit s’entretenir)

-        expérimenter en se donnant un droit à l’erreur

-        évaluer les résultats produits

-        observer, prendre exemple,

-        copier ceux qui maîtrisent particulièrement bien les compétences ciblées

-        prendre conseil

-        se faire coacher, monitorer, tutorer

-        identifier ses talents/aptitudes, ses principales habilités

-        tirer parti de ses manques, de ses insuffisances

-        savoir utiliser/solliciter les compétences des autres (collaborateurs, collègues, partenaires, prestataires…)

-        être capable de remettre en question les pratiques et comportements inefficaces

-        innover

LE SAVOIR Y FAIRE

Le « savoir y faire », renvoie à ce que l’on pourrait nommer une « compétence stratégique » pour bien se positionner dans son univers professionnel et social. Nous sommes dans un monde marqué par « l’image », « la concurrence » y compris pour les individus. Ainsi, il ne suffit pas de réussir quelque chose, encore faut-il être capable de le faire savoir. Ce « savoir y faire » renvoie à ce que l’on peut nommer un « marketing stratégique de soi ». Voici quelques pistes pour activer ce quatrième domaine du savoir :

-        connaître l’image que nous projetons

-        travailler son image

-        s’appuyer sur son altérité positive, sur ses atouts distinctifs

-        déchiffrer les réseaux de pouvoir, d’influence

-        se rendre visible, se faire connaître auprès des personnes stratégiques

-        se constituer et entretenir un réseau  solide

-        se construire des coalitions d’alliés

-        s’appuyer sur quelques mentors et sponsors détenteurs de pouvoirs et d’influence

-        faire habilement savoir ce que l’on fait, ce que l’on a réussi auprès des interlocuteurs stratégiques 

-        s’intégrer à des groupes de travail, à des projets, à des clubs, à des associations influentes

-        utiliser des relais (collègues, partenaires – clients, fournisseurs..-…) qui pourront parler de soi auprès d’interlocuteurs stratégiques

-        rendre service

-        être reconnaissant

-        manier des compétences émotionnelles apparemment contradictoires mais en fait complémentaires. Par exemple : être ouvert et vigilent, affirmé et conciliant, aimable mais capable de se défendre, adaptable mais capable de tenir un cap, s’adapter mais rester soi-même, se conformer puis innover……..

-        accorder sa confiance avec lucidité

Conclusion

Gambetta disait que l’avenir n’était interdit à personne. Nous dirons que la réussite est ouverte à tous ceux et toutes celles qui activent et combinent ces quatre savoirs, font en sorte de les travailler, de les entretenir, de les développer. Développer ces savoir c’est également se donner les moyens de consolider/renforcer sa confiance en soi. Cette confiance facilite le passage à l’action, la réussite de nos entreprises et la qualité des liens que nous tissons avec les autres.